Ce terme désigne en fait tout individu né entre 1945, à la fin de la deuxième guerre mondiale, et 1970. Actuellement, seule la première vague de cette génération arrive à l'âge de la retraite. Mais le phénomène pose déjà quelques problèmes quant au financement des retraites : la descendance du baby boomer n'est pas suffisamment nombreuse pour assurer à chacun une retraite confortable grâce au système par répartition.
Le financement des retraites un réel problème ?
Avec la retraite par répartition, chaque baby boomer a pu aisément financer la retraite de la génération précédente, qui compte moins d'individus. Mais la problématique s'inverse à présent. En effet, le départ à la retraite du baby boomer, ajouté au déficit des caisses d'assurance vieillesse, dénonce la précarité du système et le financement des pensions n'a jamais paru aussi fragile.
La logique voudrait toutefois que le départ à la retraite des baby boomers ait un impact positif sur l'emploi : si le nombre de chômeurs est moindre, l'effort à fournir pour le paiement des retraites devrait être moins insurmontable. Mais de récentes études montrent qu'il n'en est rien. Quelques emplois risquent en effet de se libérer, mais, dans la plupart des cas, les baby boomers partant à la retraite ne seront pas remplacés par les entreprises qui cherchent à tout prix à faire baisser leurs effectifs.
Pour les baby boomers, le financement de leur retraite devra donc beaucoup à leurs propres efforts. Les produits financiers proposant une retraite par capitalisation ont explosé ces dernières années, et sont souvent soutenus par l'Etat via des réductions ou crédits d'impôts. Même si tout est fait pour la minimiser autant que possible, l'injustice intergénérationnelle frappe indéniablement les baby boomers qui, après avoir financé les retraites de leurs parents, doivent assumer la leur s'ils ne veulent pas accabler leurs enfants...